Le quotidien d'une bande de jeunes adultes désoeuvrés habitant la banlieue de Paris. Agressant à écouter, pénible à regarder. Vincent Cassel y tient le rôle principal = il devait être très mal pris.
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La haine nous plonge dans un univers agressant, que Kassowitz rend effectivement pénible à regarder ; promenez-vous dans St-Denis ou à la Courneuve, vous ressentirez la même chose. Sur un mode hyperréaliste, accentué par le fait que les comédiens d'eux-mêmes ont suggéré au réalisateur de jouer sous leur prénom réel, ce film confronte le spectateur à l'échec d'une société, que les événements de la dernière année à Paris ne font que confirmer. La haine n'est pas qu'un grand film, un film prophétique (souvenez-vous de la multiplication des bavures policières au début des années 2000 et des nuits d'émeutes qui se sont multipliées) : c'est un film nécessaire, un cri d'alarme. Et le présent que nous vivons à Paris témoigne de ceci : il en faudra d'autres pour sortir du bourbier où on s'enlise. Le cinéma peut être du divertissement, mais ne crachons pas sur le cinéma qui s'inscrit dans une vocation sociale parce qu'il nous ennuie. Et cet ennui que vous avez éprouvé, je l'ai reçu pour ma part comme un choc, en 1995, à l'instar d'une foule d'autres spectateurs. Quant à Cassel, alors débutant, c'est ce rôle qui l'a propulsé à l'avant-garde des jeunes comédiens de son époque : il n'a depuis rien fait d'équivalent. Votre commentaire est tout de même intéressant, il a le mérite de projeter sa lumière sur l'ensemble de vos critiques.