THE BLAIR WITCH PROJECT a complètement changé le visage du cinéma, en le démocratisant. Plus besoin d'être un cinéaste de formation pour tourner son propre film, ce qui devient souvent un problème. Le film a crée le courant du FOUND FOUTAGE, qui perdure toujours, et qui génère un nombre incalculable de navets, contre trop peu de réussites. Faisant une abstraction totale du second BLAIR WITCH (l'histoire suivant le jeune frère du personnage d'Heather), le cinéaste ADAM WINGARD (THE GUEST, YOU'RE NEXT) signe ce troisième volet de la sorcière de Blair, et prouve encore une fois son savoir-faire face à l'horreur. Tentant désespérément d'en montrer plus, pour satisfaire les détracteurs de l'original, mais tout en gardant ce pouvoir de suggestion qui a fait le succès du premier film, WINGHARD nous livre un film d'horreur extrêmement efficace. Sans avoir le pouvoir d'évocation, et la mise en marché médiatique du BLAIR d'origine, le film a de quoi terrifier les plus solides, à condition, évidemment, d'aimer ce sous-genre. Certaines scènes délivrent un malaise et une claustrophobie qui confèrent un impact indéniable. Ce n'est pas un film gore, avec des monstres qui apparaissent aux deux secondes, mais j'ai trouvé ça terrifiant... Même si elle reste moins marquante que la première mouture (l'effet de surprise était, de toute manière, impossible à répéter), BLAIR WITCH reste pour moi une grande réussite.
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