The Lord of the Rings: The Two Towers

Je vais tenter de ne pas répéter ce que j'ai dis l'an dernier, mais ce deuxième volet est, disons-le tout de suite, encore plus majestueux que le premier. Non seulement Jackson a restitué l'esprit de Tolkien, mais il nous plonge dans des images aussi fabuleuses que terrifiantes. Tout ça avec un scénario mordant dont les dialogues sont aussi savoureux que philosophiques. Le montage, que certains avaient critiqué, est parfait et la musique toujours aussi intense. Là où Georges Lucas déshumanise ses films avec des effets spéciaux, Jackson réussi à leur insufler un réalisme sombre en montrant des effets numériques encore plus foudroyants. Si le dernier STAR WARS était excellent, il est de la petite bière devant le nouveau chef d'euvre de JACKSON. Le film rappelle forcément certains films de KUROSAWA (THE SEVEN SAMOURAà et HIDDEN FORTRESS), tant par l'essence humaine que par les combats épiques remarquables, mais il excelle même davantage, car ni KUROSAWA ni personne n'a fait un projet de trois films de cette ampleurs, dont les deux premiers frôlent déjà les sommets de l'histoire cinématographique. En plus de présenter une bataille du bien contre le mal, le film aborde des thèmes fascinants, avec un tacte et une délicatesse peu commune, comme la schizophrénie, l'amour (attention, rien de cliché!!) et l'amitié. Les liens qui unissent l'elf et le nain (deux peuples vivant dans la discorde), rappellent presque ceux de PIERRE FRESNAY et de ERICH VON STROHEIM dans LA GRANDE ILLUSION. On pose d'ailleurs une question intéressante sur les différences entre les hommes, qui ne devraient pas nécessairement en venir à se détester, mais devrait unir leurs différentes forces. Ajoutez à cela de nombreuses et minutieuses références mythologiques, des effets spéciaux qui surpassent ceux des derniers GEORGES LUCAS (certains de mes amis vont me renier, mais je le crois vraiment!!), et des acteurs livrant des performances dignes de mention. ELIJAH WOOD est foudroyant, et VIGGO MORTENSEN livre un jeu très fin. Et que dire de cette créature complètement numérique (GOLLUM) , qui affiche à l'écran un charisme surpassant celui de certains grands acteurs de talent? Rien, car j'en suis encore bouche bée. À mon sens, GOLLUM est l'un des plus beaux personnages créés au cinéma depuis des lustres. Il nous fait rire, certes, mais le profil psychologique qui émane de lui est d'une cohérance absolue. UN CHEF D'OEUVRE À VOIR ABSOLUMENT AU CINÉMA.