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Il n'y a qu'un mot pour qualifier ce film, c'est trop. Un scénario trop riche, trop touffu pour ne faire qu'un film de 2h40 (une série télé de 4 ou même de 6 heures aurait permis d'aller au fond des choses, de mieux développer certains personnages secondaires (le clan des Rose)) Les images du directeur-photo Yves Bélanger sont fabuleuses, parfois trop sombres, parfois trop lumineuses, mais toujours parfaites. Une trame sonore tellement juste, même si parfois trop forte. Trop de cris et d'hystérie dans la première partie du film. La trop grande beauté des costumes de François Barbeau. La trop grande laideur des coiffures et des maquillages, reflets parfaits de l'époque. Trop peu de lieux que je reconnais (Marché Hiep Phat, Place Bercy, les grilles jaunes du dépanneur en face du métro Frontenac, ruelle où le couple s'embrasse) et beaucoup trop que je ne reconnais pas. Quel plaisir de revoir Catherine Bégin et Perrette Souplex, malheureusement dans de trop petits rôles. Même constat pour Monia Chokri, trop pissante en soeur enragée. Nathalie Baye est parfaite en mère parfaite. Melvil Poupaud est cette femme dans un corps d'homme, il est tout à fait crédible. J'aimais déjà beaucoup Suzanne Clément, je suis maintenant en amour. Pour finir, ce damné Xavier Dolan, si jeune mais si talentueux. Si, par malheur, il ne devait plus faire d'autres films, il ferait partie des grands grâce à ce film. Et chapeau pour le montage, digne des meilleurs.
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